HUGO (Victor)

Lot 211
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Estimation :
20000 - 30000 EUR
HUGO (Victor)
Les Orientales. Paris, Gosselin et Bossange, 1829. In-8, demi-veau cerise, dos orné avec gros fers à froid, les nerfs soulignés de filets à froid et d'une roulette dorée, tranches marbrées (Bibolet). Édition originale de ce recueil de poèmes. Le frontispice, gravé sur acier par Cousin, légendé Clair de lune et tiré sur chine bleu monté, et la vignette de titre, ont été dessinés par Louis Boulanger. Important exemplaire offert par Hugo à Sainte-Beuve. Il porte sur le faux-titre cet envoi autographe signé: A Sainte-Beuve son ami Vor H Une très pertinente provenance. Les deux hommes s'étaient rencontrés en 1827, à l'occasion des deux articles élogieux écrits par Sainte-Beuve au sujet des Odes et ballades. Dès lors, une très intime amitié les lia et pendant quelques années, tous les écrits du critique eurent valeur de manifeste en faveur du Cénacle et surtout de Victor Hugo. On sait aussi que Sainte-Beuve, qui étudia les poètes de la Renaissance, et tout particulièrement les membres de la Pléiade, exerça une influence considérable sur la rédaction des Orientales, notamment sur la technique poétique de Victor Hugo. De même, c'est à lui que s'adressa Hugo en 1829 pour rédiger le prospectus d'appel à souscription pour ses Oeuvres complètes. Enfin, un an après la parution des Orientales, Sainte-Beuve noua une liaison avec Adèle Foucher, la femme du poète; liaison qui eut raison de leur amitié et de leur relation littéraire, puisque Sainte-Beuve et Hugo se fâchèrent à jamais vers 1835. Jolie reliure de Bibolet, qui fut l'élève de René Simier et travailla entre autres pour le duc de Nemours, le ministère de la Guerre et pour le prince de Talleyrand. Le titre de cet exemplaire ne porte aucune mention d'édition. Quelques auréoles de rousseurs claires. Dos éclairci.
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