VERLAINE (Paul).

Lot 266
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VERLAINE (Paul).
C'est la fête du blé, c'est la fête du pain... Poème autographe, daté Fampoux, Août [18]77, 1 page in-16 (148 x 117 mm), à l'encre brune, sur papier vergé, encarté dans un feuillet in-8 (227 x 141 mm), sous chemise demi-maroquin noir moderne. Dernier poème de Sagesse, recueil marquant la conversion religieuse et la «renaissance» du poète. Ces 20 vers sont inspirés de son séjour à Fampoux, près d'Arras, d'où sa mère était originaire, et où il demeurait chez son beau-frère Julien Dehée pour écrire son recueil. A la fois pastoral et humanitaire, le poème s'ouvre sur une évocation de la moisson au village: C'est la fête du blé, c'est la fête du pain Aux chers lieux d'autrefois, revus après ces choses! Tout bruit, la nature et l'homme dans un bain De lumière si blanc que les ombres sont roses... Pour clore cette quête mystique que forme Sagesse, Verlaine propose un hymne à l'Eucharistie: Dieu moissonne, et vendange, et dispose à ses fins La Chair et le Sang pour le calice et l'hostie! Au bas de la page, cette apostille humoristique de Verlaine, destinée sans doute à un ami auquel il a peut-être envoyé ce manuscrit: Note propitiatoire: quelle sale encre, mais quels beaux vers! La comparaison des variantes avec le fac-similé du manuscrit de Sagesse remis à l'imprimeur (Messein, 1913) montrent que notre manuscrit est un état antérieur du texte. Inédit, ce manuscrit est le plus ancien répertorié; deux autres versions postérieures sont connues, le manuscrit dit manuscrit primitif, dédicacé par Verlaine à sa femme en 1881 et passé à Charles de Sivry (actuellement conservé à la B.n.F.), et le manuscrit reproduit dans la collection des «Manuscrits des maîtres» (Messein). Oeuvres poétiques complètes, éd. Y.-G. Le Dantec et J. Borel, Pléiade, 1965, p. 291. Légère pliure verticale. Minimes taches.
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