VERLAINE (Paul).

Lot 283
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Estimation :
1500 - 2000 EUR
VERLAINE (Paul).
Lettre autographe signée à Jules Tellier, datée Paris le 1er Mai 1887, 2 pages et demie in-8 (210 x 135 mm) sur un bifeuillet, à l'encre brune sur papier vergé, sous chemise demi-maroquin noir moderne. Ses activités d'écrivain. S'excusant de lui répondre tardivement, Verlaine soigne cette lettre à son ami le poète Jules Tellier (1863-1889), ami de Barrès. Verlaine lui parle de littérature, de son travail en cours, et de la difficulté de sa situation. Verlaine évoque un poème philosophique de Sully Prudhomme, qu'il déclare apprécier, et comme il prépare de son côté un recueil intitulé Bonheur, il ajoute: Mon livre sera tellement différent de celui de Prudhomme que je ne vois aucune inconvénient à ce que celui-ci ait pris, sans s'en douter, mon titre d'ailleurs annoncé depuis longtemps. Verlaine «habite» désormais à l'Hôpital Cochin, salle Boyer lit 13, faubg St Jacques Paris où une double activité littéraire l'occupe: Quelque prose pour journaux payants. Pas encore essayé les dits journaux mais ai peur d'une non-réussite. Quel métier pour n'en pas être un! Aussi si je pouvais trouver quelque chose, n'importe quoi! qui me mît à même d'écrire à ma guise après le «turbin» «sérieux»! Amour et Parallèlement sont chez Vanier, finis. Paraîtront fin courant. Romances sans paroles [une réédition] aussi. J'ai commencé hier Bonheur. Il conclut amèrement: Vous voyez... on pense encore à ces chères conneries qui constituent, au fond, notre vie vraie et dans lesquelles nous mourrons impénitents. En post-scriptum: Cette fois j'ai quitté pour tout de bon la cour St-François [près de la Bastille] et compte me loger au Quartier latin quand je sortirai: c'est encore le meilleur milieu, n'est-ce pas? De la collection G.-E. Lang (IIe partie, 30 janvier 1926, n° 1377). Correspondance, éd. Van Bever, t. III, p. 339-341. Traces de pliures.
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